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   Les vitraux colorent la lumière, le verre pare de formes lumineuses la surface des objets,ils transforment la couleur de la lumière, la filtre pour en faire une raie lumineuse et colorée qui, traversant l'espace, s'imposerait aux objets et à l'œil. Les vitraux intensifient la visibilité de la lumière.
   Lumineux et entièrement coloré, travaillé dans sa profondeur ou son épaisseur par les rayons qui le traversent, le vitrail retient la lumière, la freine en complexifiant sa traversée. Et elle circule, habite le verre, s'y réfléchit, s'y diffuse encore et encore avant d'en sortir autre, diffractée, expansive.
   Les vitraux bouleversent l'éclairage diffus élaboré par l'architecture. Avec leur couleur, ils ont transformé la tonalité, modifié radicalement les intensités, comme le feraient des verres rouges ou bruns dévoreurs de clarté face au blanc et au bleu rayonnants.
   Sur les dalles de grès lissées par les passages, la lumière se réfléchit un peu, tandis que les courbes et les arêtes des pierres font autrement jouer ombre et lumière.
   La lumière n'est pas insignifiante dans le monde chrétien. Aussi, les architectes ont-ils tenté d'en maîtriser l'intensité en distribuant autant que possible opacités et transparences sur les parois des églises, et d'en mesurer l'étendue en lui offrant des espaces où elle puisse se loger jour après jour, à un moment particulier d'une saison ou d'une année.
   La lumière glisse, atteint le chevet, d'abord sa fenêtre la plus haute, puis, plus bas, la baie d'axe. Les vitraux s'illuminent l'un après l'autre, l'un en dessous de l'autre, avant que le soleil ne roule vers le sud, gagnant les tribunes, le transept, puis le bas-côté.
   Les piliers aux colonnes et pilastres engagés font vibrer la lumière abondante du bas-côté méridional. Entre les arcs formerets, la lumière glisse sur la voûte gothique.
   Les lumières parcourent l'espace pour dessiner des taches lumineuses sur les objets touchés.