Le programme élaboré en étroite collaboration par le guide local et son homologue national annonçait une ballade tranquille : 20 km en pente douce et 20 km en descente sur un petit chemin qui n’apparaît pas sur la carte… de toute façon je ne comprends rien sur leur carte écrite en chinois.  Déjeuner à 12h30. Au bout des 20 bornes, je flaire le piège et préviens ceux qui s’engagent sur le chemin que le bus ne peut suivre et il faudra aller jusqu’au bout de la descente.

Le petit chemin traverse des hameaux isolés, habités par des montagnards. A notre arrivée des enfants crient maman ! nous sommes envahis par des extra-terrestres.- « Rassurez- vous les enfants ont ne fait que passer, sur notre planète les descentes sont dans l’autre sens et le mètre étalon de notre système de mesure est en platine pas en élastique. E.T. maison… et encore un raidillon… tiens !  notre guide national est à pieds…Hi hi iiii ».

LA GARDE MEURT MAIS NE SE REND PAS :

En fier représentant du cyclotourisme français, je me dresse sur les pédales et écrase l’élastomère de la fourche qui absorbe une grande partie du peu  d’énergie qui me reste, me laissant toutefois suffisamment de force pour dépasser le grand Li sur mon tracteur agricole à 2 roues. L’honneur est sauf.

TRADUCTION :

« 20 km en descente » : se dit en chinois 55 km, dénivelé + 650m, avec petits raidillons à 16/17 %, repas à 15H00.

Vos impressions à chaud, amis cyclos : « dur… très dur… trop dur … » à étaler sur la journée ou à contourner.

Après le dîner , visite d’un temple où fut inventé en 1816 l’Opéra de Pékin.

Les chinois ont d’abord inventé l’engrenage puis l’opéra de Pékin, quand ils se sont pris les doigts dedans. Avec leur voix de castra il ne doit pas y avoir que les doigts qui sont passés dans l’engrenage. 

Gérard GIORDAN

Gaston nous donne rendez-vous à 8h30 pour un circuit de 50 km vers les montagnes de TIANZHU. Le parcours que nous inaugurons s’avérera plus dur que prévu ; 70 km avec 2 à 3 cols. Par contre les beautés naturelles rencontrées méritaient d’être vues. Peu de constructions venant troubler l’harmonie de ces forêts de pins, et de bambous, des villages typiques (visite d’un petit théâtre de village où jouait à l’origine la troupe de l’opéra de PEKIN). Les appareils photos mitraillent. Les derniers kilomètres sont un peu longs et le déjeuner pris à 14h est la bienvenue.

Nous démarrons vers 15h de l’hôtel en bus pur un trajet d’environ 200kms à destination de TAIPING au pieds des montagnes jaunes ; l’hôtel est bien situé et confortable. Nous sommes reçus à 18h par les personnalités de la ville et un nouveau guide local nous rejoint. Pour la 1ère fois le vin nous est offert avec un repas copieux. Après discutions nous décidons de partir le lendemain matin à 7h30 pour prendre le téléphérique Nord de la MONTAGNE JAUNE classée patrimoine mondial naturel de l’UNESCO, puis de suivre la crête à pieds et descendre par la porte sud. Certains veulent monter à pieds mais cela ne parait pas raisonnable pour les connaisseurs car 25 000 marches sont à franchir entre la porte Nord et la porte Sud. Après un petit coup de téléphone de Sophie nous allons nous coucher.

Elisabeth et Jacques