Dimanche 18, Lundi 19 mars, voyage Paris - Hanoï

Il est 10 heures et quelques minutes lorsque nous touchons au comptoir de Malaysia Airways où le personnel d’accueil nous conduit au groupe, installé un peu plus loin. Déjà des visages connus : Henri, Danièle   et Jean avec qui d’entrée, éclate un énorme rire (souvenir d’un mail récent, concernant la météo Vietnamienne (voyez plus avant...). Les bagages sont enregistrés, les vélos quittent notre vue. il ne me reste plus que le petit sac à dos pour la cabine. 11h30, nous nous installons à bord d’un Boeing 777/200. La honte pour un Columérin chez qui l’A340 se fabrique ainsi que la « bête » : l’A380..

Dès lors, il faut vite émettre quelques critiques, trouver quelque chose à redire, le bruit fait partie de celles-là. 12 heures et quelques minutes : décollage. Il ne nous reste plus qu’à parcourir 10753 kilomètres selon les informations internes. Nous sommes pris en charge par quelques hôtesses-canon, superbes et souriantes qui s’empressent vite de nous offrir à boire. Nous montons rapidement à 37000 pieds soit 11270 mètres, survolons la Hongrie, la Roumanie puis la Bulgarie, Tbilissi, Bakou, la mer Caspienne, le nord de l’Iran, Turkménistan (à ne surtout pas visiter), l’Afghanistan  vulgarisé par Joseph Kessel, le nord de Bhopal, Inde, Golfe du Bengale pour atteindre enfin la Malaisie au petit matin car entre temps, nous avons rattrapé la nuit et l’avons même dépassée. Nous découvrons à Kuala Lumpur, un aéroport très moderne dans lequel le Grand prix de Formule 1 de Malaisie qui se déroulera quelques jours plus tard, est très présent. Changement de zone avec le métro aérien  et attente d’embarquement pour Hanoï. Nous ne sommes plus très loin du but...

En tout début d’après midi avec un décalage de + 6 heures, nous trouvons le sol Vietnamien, franchissons les divers obstacles avec une police comme en Chine, « pas tibulaire mais presque », comme aurait dit Coluche. Nous trouvons notre premier guide : Hau, un garçon extrèmement sympathique, de petite taille comme les gens de son pays avec un adorable petit défaut de langue lorsqu’il parle le Français, sourire aux lèvres, nous l’aurons avec nous dans toute la zone Nord.

Les vélos sont chargés dans le camion qui nous suivra durant l’ensemble de notre périple, montons dans le mini-car qui va nous amener à la « ferme du Colvert » d’où aura lieu le départ à bicyclette après une nuit de repos et l’accueil par An Tran (en français, Anne), attachée à « Vietnam Aventure » à qui a été dévolue l’organistion complète de notre séjour, « Vietnam Aventure » qui va être à la hauteur de l’entreprise et il est difficile de trouver un point de médiocrité. Seul, un chauffeur, plus tard, ne voudra pas se soumettre aux exigences de Jean qui a autorité sur les diverses propositions. Dans la nuit, ce chauffeur sera remplacé par un autre qui lui, fera l’affaire sans le moindre problème, s’intégrant vite au système.

En attendant, nous sommes déjà pris par cette chaleur humide à laquelle nous allons devoir très vite  nous adapter sous un ciel laiteux qui ne laisse que rarement passer un soleil franc. Il ne faudra surtout pas oublier de boire plus que de raison, suant en permanence et nous déshydratant sans trop nous en rendre compte.
Pour nous plonger déjà dans l’atmosphère : petit arrêt sur un marché en bord de route où le numérique remplit déjà son office.

Nous atteignons enfin Hoa Binh, prenons possession des chambres (la douche est bienvenue ainsi que le rasoir...car ça commence à piquer sérieusement). Plus tard, nous remontons les bicyclettes,(Tiens, le dérailleur de Babette a rendu l’âme durant le transport, il  sera remplacé plus tard avec la complicité de Gérard, pour un  produit local...ou Japonais ou Chinois, que sais-je et miracle, ça marche!...Pour 4 euros : difficile de faire mieux!)? Nous prenons notre premier repas vietnamien mais allons vite nous coucher, assommés par une progression qui a duré tout de même  32 heures depuis Colomiers. Nous sommes lundi 19 mars : la fête peut commencer!

Christian ASPE