Mercredi 21 mars : jusqu’à GIA TÂN

Pour cette seconde journée où nous quittons définitivement Hoa Binh, le circuit a été modifié (Il sera d’environ 90 km). Nous coucherons ce soir dans un hôtel "d’état" : Hôtel Van Long, correct mais qui montre toutefois ses limites

Première chose : nous devons nous habituer à "l’heure Vietnamienne", c’est à dire que lorsque le jour commence à se lever, tout le monde le suit (globalement : 6 heures locales) pour des journées qui se terminent plus tôt : 18 heures (21h30 : nous sommes régulièrement couchés).

Le personnel du « Colvert » nous fait une haie d’honneur avec petits drapeaux rouges (Vietnam Aventure) et français. L’hospitalité, la gentillesse (qui  se matérialisera durant 26 jours) de ce peuple qui pourtant a subi dans son corps et dans sa chair, ne se démentira jamais.

Nous sommes attirés par les premiers cimetières que nous rencontrons, le tombes se trouvant souvent au milieu des propriétés et enjolivées : un style que nous ne connaissons pas du tout en France. Peu après avoir déniché la première briquèterie, nous croisons « l’armée vietnamienne » en manoeuvre alors que de chaque village, sortent des nuées d’enfants qui jouent ou vont à l’école : le Vietnam est un pays trés jeune, on le vérifie très vite avec des " Hello ", des mains serrées, des adultes qui en font autant, heureux de trouver sur leurs routes de campagnes, des " touristes " à bicyclette partis à leur découverte tandis que les " Tours opérators " dans des cars de 50 places, se contentent de la route nationale pour aller d’une curiosité à une autre.

" Le Vietnamien " : peuple de l’eau! Ceci transparaît très vite aussi au moindre ruisseau, à la moindre rivière que nous traversons. Lors de l’arrêt pour le repas de midi, nous dénichons le dérailleur pour Babette (maltraité ainsi que les housses durant le long transport). Gérard, breveté pour les dépannages en tous genres, prend la place du vendeur local, la « bête » est prête à repartir à la satisfaction de son utilisatrice qui avait dû, la veille, monter quelques côtes à pied faute de ne pouvoir changer de plateau et remonter ses vitesses. Dans le marché qui jouxte le restaurant, des commerçants (tes)  attendent là, le client qui ne se presse guère. Le bébé est avec elles et certaines têtes sympathiques sont « pixellisées » à la grande joie de leurs génitrices (Le vietnamien sauf quelques rares cas, se laisse photographier avec un certain plaisir accentué lorsque sur l’écran de contrôle, nous montrons le résultat.)

Au repas : la bière (ici, c’est la Ha Noï, logique direz-vous. Plus tard, on passera à la Saïgon...). Avec l’eau, ce sont les deux seules boissons de table même si l’on trouve du vin (De Da Nang ou étranger, argentin de préférence), qualifié « Hors de prix » alors qu’il se vend à 40000 dongs soit à peine 2 euros. Des marseillais avaient dû passer par là!

Nous longeons le bord du fleuve pour arriver à l’un des plus gros barrages du pays entre montagnes qui culminent à 800 mètres d’altitude.

Fort bien orientés par l’encadrement dont Hau, le guide francophone, nous arrivons au bercail dans un énorme parc même si le bâtiment comme déjà dit, est relativement spartiate mais pas de quoi crier « au loup ». Et puis, la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a...La piscine couverte, chauffée naturellement par des sources, est investie, c'est un agréable moment supplémentaire de détente (La grenouille : Babette, amène Bébé Grenouille : Hau, dixit...lui-même.)

Christian ASPE