Jeudi 22 mars jusqu’à NINH BINH ( 93kms)

La baie d’Halong, c’est fascinant. Tous les manuels en parlent, les photos que l’on trouve sur Internet ou ailleurs poussent au voyage. Mais on ne sait pas qu’en fait, il existe deux baies d’Halong : l’une maritime et l’autre terrestre et c’est vers elle que nous nous dirigeons aujourd’hui avec pour consigne d’arriver avant 15h30 à l’hôtel pour pouvoir prendre ensuite les Sampans...en croisière. Aussi, nous levons l’ancre à une heure encore matinale dans une fine étoupe brouillardeuse sur une route très humidifiée durant la nuit, amenant projections en tous genres. Nos vélos dépourvus de pare-boue en envoient à satiété d’abord sur les parties mécaniques qui commencent à grincer mais aussi sur nos jambes. Si bien que comme au premier jour, ce n’est pas Dax...mais presque. Bien évidemment, quelques clichés amusants sont fixés dans le numérique. Comme en Chine, le transport de cochon attire, jusqu’à tenir même avec des cordes sur les porte-bagages. Hilarant, désopilant. Bien sûr, les autochtones nous regardent d’un oeil interrogateur. La présence de guides locaux rassure...24 cyclistes groupés sur des montures qui défient les productions locales, il est certain que ça surprend. Un peloton d’adolescents allant vers l’école nous croise : Chemise blanche et pantalon long pour les garçons. Une charrette chargée de bois tirée par un buffle refuse de monter la courte pente qui ramène à la route goudronnée. L’homme et la femme qui conduisent l’attelage stoppent là, leur effort, prenant vite une allure ...photogénique, tandis que plus loin, un bovin s’est couché au milieu de la route, pas du tout effrayé au passage des camions qui ralentissent et le contournent. A peine si d’un oeil distant, il regarde!

Le repas de midi arrive et lorsque nous déposons nos vélos dans la cour du restaurant, notre regard est tout de suite attiré par un chien traînant là, dans la cuisine. Il attend vidé et prêt à rôtir, les consommateurs. (Certains restaurants affichent : Thit Chö - Traduction : Ici, on mange du Chien de qualité). Certains, les filles entre autres, en ont l’estomac tout retourné, n’étant personnellement pas affecté car d’une part, je ne sais pas le plus souvent ce que j’ai dans l’assiette et d’autre part, on mange bien des grenouilles, des anguilles. C’est vrai, direz-vous, mais nous sommes habitués à cela!

Une nouvelle briqueterie attire le regard : la terre est rouge mais veinée de noir. Il parait que la qualité du produit de base en est la cause et ces briques sont de qualité inférieure à leurs homologues d’un rouge pur.
A 15h30 : mission accomplie, nous pénétrons dans l’hôtel, passons nos bécanes au karcher (elles en prennent l’habitude), quelques gouttes d’huile et prêtes à repartir.

Douche rapide, tenue civile de rigueur : short et chemisette suffisent vu la chaleur ambiante et direction « le port », où l’on découvre un nombre incroyable de sampans (appelés ici, les Thuyen), sur lesquels se tiennent prêtes à partir, des femmes du village gérées en coopérative et qui chacune à leur tour, ont pour mission de promener le touriste pour arrondir leur fin de mois avec un pourboire supplémentaire (l’euro est ici bien vu!). Certains (nes) rament aussi avec les pieds Tout de suite, c’est le calme reposant de l’onde de Tam Coc - Bich Dong sur Hoang Giang (la rivière jaune). Oiseaux se posant dans leur nid en haut des pitons, buffles dont seul, le haut du dos dépasse de l’eau, petit tour dans une grotte...(Certaines d’entre elles servirent d’hôpital au Vietcong, furent des prisons pour les aviateurs U.S. capturés, constituèrent encore des caches pour les combattants Vietminh contre les Français). Deux heures qui passent bien vite avec racolage à l’arrivée de vendeurs de produits « locaux », dont des nappes brodées à la main, du meilleur effet. Repas sympa dans l’une des grandes salles de l’hôtel : que de personnel pour assurer le service. Un premier prend commande la bouteille de...bière, l’autre la porte, le troisième l’ouvre.

Christian ASPE