Lundi 26 mars de la baie d'Ha-Long à HanoïGérard et Danièle sont les premiers à profiter pleinement de ce nouveau jour en jouant du kayak sur les ondes. Le problème est ensuite de se repérer car tous les bateaux se ressemblent... Ensuite, photo toute symbolique du groupe sur le pont et baignade matinale sur la plage tandis que le capitaine nous propose « ses » produits dont perles de la baie...d’Halong, perles de culture évidemment. La région regorge de ressources minérales dont le charbon. Les barges chargées à ras bord (il n’est qu’à voir leur ligne de flottaison) nous croisent régulièrement. Nous retrouvons la terre ferme non sans...abordages en règle mais au final, on est une nouvelle fois obligé d’enjamber des ponts car la porte d’une arrivée au bord du quai, s’est fermée. C’est un véritable cafouillis marqué par les chocs des coques. Les uns rentrent, les autres sont déjà prêts à partir. Tout est prêt, les commandes honorées pour chacun (linge, nourriture...) sont alignées quand nous retrouvons notre car qui nous conduit au restaurant. Mais avant le repas décalé, nous disposons d’un peu de temps pour faire quelque emplette. Babette se laisse tenter par des robes de chambre à destination des gendres qui vont ainsi ressembler à des samouraïs tandis qu’une petite robe ira parfaitement à « Liloupette », notre petite fille. Puis c’est le long retour vers la capitale entrecoupé par une visite dans un institut pour déficients mentaux qui produisent à la chaîne des oeuvres d’art allant du tableau à base de points de couture avec fils de différentes couleurs, aux sculptures et même meubles. Un piano-bar illumine notre repas d’adieu au Nord-Vietnam avec 24 heures d’avance. Il est vrai que l’artiste ne semble pas débuter et offre un superbe répertoire digne de lieux plus appropriés. Fin de journée au thêatre, spécialité de Hanoï : les marionnettes sur l’eau. A voir et même à revoir (annoncées à Toulouse pour mai 2007) On y assiste au thêatre central (le Thang Long Thêatre). Ce remarquable spectacle de marionnettes est né dans le delta du Fleuve Rouge. Il se jouait en plein air sur des plans d’eau qui tenaient lieu de scène, les spectateurs étant placés sur la rive. Onze marionnettistes, plongés dans l’eau jusqu’à mi-cuisse, se cachent derrière un rideau en bambou ou paille de riz. Ils font avancer des marionnettes en bois de figuier avec des perches de 3 mètres de long et actionnent avec leurs doigts, des fils pour les mouvoir. Sur le côté de la scène, se tient un orchestre fait d’instruments traditionnels dont un Dan Bau (instrument à une seule corde dont on obtient des sons grâce à une tension plus ou moins grande. Une rythmique de tambours souligne les passages déclamés ou chantés. 200 saynètes composent le répertoire (légendes ou scènes de la vie quotidienne), un dragon crachant le feu, pimentant le spectacle. La baie d’Halong : une légende (internet) Quand le pays de Viets fut envahi par des ennemis étrangers, le Dragon mère et ses enfants, pour aider le peuple et combattre l’envahisseur fut envoyé par l’empereur de Jade. Juste à son arrivée, ils avaient projeté de leur bouche, des milliers de perles qui se transformèrent ensuite en îles et îlots sur lesquels les bateaux ennemis se fracassèrent. Après la victoire, le Dragon mère et ses enfants restèrent dans la baie d’où le nom de baie d’Halong (Along) : le lieu où Dragon mère descend. Cette baie d’Halong, considérée comme la huitième merveille du monde fait partie du golfe de Bac Bô . La baie comprend 1969 îles et îlots (certains avec grottes) dont 989 nommés sur 1553km2. Ils sont nés d’une évolution géologique voici 250 à 280 millions d’années lorsque les mers recouvrirent les terres au relief karstique, celui-ci prenant des formes variées (le couple poule et coq, un homme et sa canne à pêche, un voilier au plein vent...) C’est encore une région archéologique datant du néolithique supérieur et les vestiges y sont nombreux. Pour toutes ces valeurs, la baie d’Halong a été reconnue comme héritage naturel mondial le 17/12/1994 lors de la 18ème session de l’UNESCO organisée en Thaïlande, du conseil des héritages mondiaux de l’UNESCO et comme héritage mondial en 2000 par ses valeurs géographiques et géomorphologiques. Christian ASPE
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