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Hommage à Marcel (cliquez moi pour lire et refermer les textes)

Marcel,
Nous avions fini le parcours cycliste sur les routes du Vietnam. Tu avais apprécié celles-ci. Nous avions souvent parlé ensemble, mangeant même face à face dans l’un des sympathiques restaurants de Saïgon (je préfère à Ho chi Minh Ville même si ce leader politique est quelque peu fascinant.)
Nous étions là, au bord de l’eau avec à tes côtés, ton épouse Claudine, une fille tout aussi agréable que toi.
C’était le jour de Pâques : le dimanche 8 avril 2007.
Nous avions rejoint notre hôtel en pensant déjà à l’excursion sur le Delta du Mékong qui nous était proposée pour mettre un point final à un inoubliable séjour.
Mais dans la nuit...
Il était 0h45. Claudine dans les couloirs hurlait déjà sa douleur à la recherche de l’autre Marcel (De Broyer), Belge comme toi et pompier/secouriste : « Marcel fait un arrêt cardiaque, Marcel fait un arrêt cardiaque!... »
Lorsqu’elle frappa à ma porte, j’eus un coup de froid car les quelques connaissances physiologiques que je possède, me laissaient penser déjà que tu avais décidé de nous faire une sale blague, nous quitter sans crier gare, sans que personne ne puisse te tenir la main!...
Au petit matin, à l’heure du petit déjeuner, la nouvelle nous est tombée sur l’échine face à Claudine, les yeux rougis.
Tu avais décidé de quitter ce monde au Vietnam après avoir une dernière fois assouvi ta passion : le vélo.
Nous sommes partis sans toi car comme au cirque,  le spectacle devait  continuer,  mais nous avions tous, ton image, ton sourire, ton accent rocailleux, ta courtoisie, ta bonhomie dans notre tête.
Tu es resté là sur cette terre en bordure de la mer de Chine, quelques heures de plus que nous après des formalités éprouvantes. Nous n’avons pas pu te saluer. Mais il est une chose sûre, je ne crois pas faire une dose d’erreur, en te disant comme adieu : « Marcel, on t’a aimé et on continue à t’aimer, tu occuperas une parcelle de notre mémoire, la parcelle réservée aux amis, aux vrais! »

Christian Aspe.

MARCEL,
Nous sommes quelques uns dans cette assistance, à avoir partagé avec Marcel, une de ses passions : le vélo ; plus particulièrement le voyage à vélo, le cyclotourisme.
Pour cela, Marcel avait choisit entre autres, la fédération française de cyclotourisme, prenant sa licence dans notre club de Bois Grenier, près de la frontière franco-belge.
Il est rapidement devenu un de nos amis, très apprécié de tout notre club, notre club qui est aujourd’hui consterné par la nouvelle brutale.
Au sein de notre fédération, il faisait partie de l’association des 100 cols, et c’est avec application et jubilation qu’il collectionnait les cols qu’il avait gravit dans tous les pays traversés ; lui, l’enfant du plat pays, était fier de dénombrer plus de 750 cols
Il fallait le voir expliquer les détails et difficultés de la plupart de ses exploits ; il me surprenait souvent par sa connaissance de nos régions de France donnant des explications et commentaires bien mieux que nous n’aurions pu le faire.
Je l’ai personnellement connu en Sicile où nous avions « chassé » et glané quelques cols, puis ce fut l’Espagne, l’Italie, la Chine et, enfin, ce dernier voyage au Vietnam ; durant ce voyage il me parlait aussi de ses projets futurs, de son désir d’accompagner notre club dans les Pyrénées car il y avait encore quelques cols qu’il n’avait pas à son palmarès.
C’était un compagnon de route agréable d’une force raisonnable et tranquille et je sais que son souvenir ne me quittera pas.
Le souvenir d’un homme honnête et droit, d’un solide bon sens, celui des gens de la terre, courageux, tenace et persévérant dans l’effort.
Il nous a quitté dans ce dernier voyage alors que le parcours à vélo était terminé, son vélo rangé, satisfait d’avoir fini un parcours parfois éprouvant ; je ne veux garder de lui que ce bon sourire modeste et satisfait qu’il avait, quand le but fixé  était atteint.
Pour employer une image qui lui plairait, je dirais que Marcel a franchit son dernier col sans bruit, tranquillement, comme beaucoup des exploits qu’il avait réalisé.
Aujourd’hui, je représente les membres du groupe de ce dernier voyage ; il les avait  conquis par sa gentillesse et son naturel ; avec eux je présente mes très sincères condoléances à notre amie Claudine, à son fils Olivier dont il nous parlait souvent, ainsi qu’à toute sa famille.

Jean DESOMBRE

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